Après 3 ans à l'université, j'ai vécu 3 stages très formateurs, dont l'un, que j'ai eu la chance de faire à l'étranger. Lors de mes deux premiers stages, j'ai développé de très bonnes relations avec mes enseignantes associées et mes élèves. À ce jour, je suis encore en contact avec chacune d'elle. Ainsi, à mon arrivée à Florence, j'étais très excitée à l'idée de rencontrer mon enseignante associée et de pouvoir rencontrer des élèves venant de partout dans le monde.
Mon arrivée dans la classe de CM1 fut assez spéciale. Malheureusement, mon enseignante associée, Giulia, était en stage à Grenoble pendant mes 3 premiers jours de stage. Ainsi, lorsque je suis arrivée dans la classe, j'ai eu trois suppléantes différentes, par jour, pour ces trois jours. Je n'ai pas eu l'occasion de me présenter aux élèves, car les suppléantes ne désiraient pas me laisser la parole à la classe. Toutefois, j'ai pris le temps d'aller à l'extérieur pendant les récréations afin de converser avec mes élèves et d'apprendre à les connaître. De plus, je dinais (on dit: "déjeuner" en Italie) avec eux chaque midi, donc j'ai pu apprendre à les connaître à l'extérieur des heures de classe. Après ces trois jours d'adaptation, Giulia est arrivée dans la classe, mais elle était évaluée par un inspecteur. Ainsi, une atmosphère d'anxiété était omniprésente dans la classe et dans nos conversations. Somme toute, ma première semaine de stage au Lycée Victor Hugo fut très difficile pour le développement d'une relation avec mon enseignante associée et mes élèves, mais fut très formatrice. La semaine suivante était une semaine d'observation. J'ai eu la chance de discuter avec les élèves et de connaître rapidement leur centre d'intérêt et leur besoin. De plus, j'ai pu observer le lien créé entre mon enseignante associée et les élèves.
À la suite de mes observations, j'ai pu conclure que les élèves ont une bonne relation avec Giulia, mais je me questionne sur le lien de confiance. Dans le cours à l'université "DDD2210", destiné à l'apprentissage des différents modèles de gestion de la classe, plusieurs modèles abordaient l'importance de développement un lien de confiance avec les élèves. Plus spécifiquement, le modèle de Glasser met l'accent sur l'importance que l'enseignement soit basé sur les intérêts des élèves et ainsi, qu'un lien soit créé. De son côté, le modèle de Gordon met l'accent sur une communication, entre élève et enseignant, basé sur la franchise. De plus, il accorde une grande importance à l'écoute active. Ce ne sont que quelques exemples de modèles qui prônent l'établissement d'un lien significatif avec les élèves pour obtenir une bonne gestion de classe et ainsi, une classe facilitant les apprentissages.
De mon côté, j'ai ressenti cette difficulté pour créer un lien avec les élèves. J'ai tenté de leur donner un cadre de sécurité en instaurant un système de consignes claires décidé en groupe. Je faisais du mieux que je le pouvais pour répondre et être à l'écoute de leur besoin. Je leur donnais des outils pour régler leur conflit et problème personnel. J'ai construit mes séquences d'enseignement en fonction de leurs intérêts ce qui a eu un impact très positif sur leur attention en classe et leur intérêt à venir me parler d'eux. Je considère qu'il est primordial que des efforts importants soient mis dans la création d'un lien significatif avec nos élèves. En bref, je suis entièrement reconnaissante d'avoir vécu ce troisième stage où l'une de mes difficultés rencontrées était la création d'un lien. J'ai travaillé doublement fort et j'ai compris l'importance d'appliquer ces efforts dans le futur.