Compétence 4 : « Piloter des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation. »
Compétence 7 : « Adapter ses interventions aux besoins et aux caractéristiques des élèves présentant des difficultés d’apprentissage, d’adaptation ou handicap. »
Dans le cadre de nos stages, nous sommes rapidement mis dans le bain. Nous devons créer des situations d’enseignement-apprentissage sans connaitre immédiatement les différents besoins de nos élèves. Dans cette optique, nous devons nous ajuster rapidement pour répondre aux besoins de tous nos élèves. Ainsi, lors de mes stages précédents, je me suis rendu compte de cette difficulté. Nous créons des activités contextualisées, motivantes, pertinentes et pédagogiques, mais est-ce possible de créer une activité qui répondra aux besoins de tous les élèves? Selon moi, la réponse est clairement non. Nos activités doivent avoir des adaptations pour certains élèves. Elles doivent permettre aux élèves plus avancés de continuer d’évoluer et aux élèves avec plus de difficultés, d’évoluer aussi, chacun à leur rythme.
Ainsi, j’ai trouvé très difficile de répondre à ces différentes exigences. Effectivement, lors de mon 3e stage, j’ai vécu une soirée de désespoir. Je venais de passer la semaine à enseigner les fractions à mes élèves et je leur avais fait passer une évaluation le vendredi. Lors de ma correction, j’étais découragée par l’incompréhension de plusieurs de mes élèves. Ainsi, j’ai décidé de passer 1 semaine de plus sur les fractions. Durant cette 2e semaine, plusieurs élèves dérangeaient, car ils avaient déjà compris la notion tandis que plusieurs autres étaient encore dans l’incompréhension et auraient voulu avoir une 3e semaine d’enseignement des fractions. C’est à ce moment précis que j’ai compris que ma compétence 4 était réellement à travailler. Je n’étais pas en mesure de piloter des situations d’enseignement-apprentissage en fonction des élèves se retrouvant devant moi. Je devais trouver une façon d’adapter mes interventions aux besoins de tous mes élèves.
Après mûre réflexion et discussion avec mes collègues de travail, j’ai décidé d’instaurer des ateliers rotatifs. Lors de mon cours à l’Université, « Intégration scolaire et modèles d’intervention », suivi à la session automne 2018, l’enseignante nous avait fait part des bienfaits de l’utilisation d’ateliers dans le fonctionnement de la classe. Ainsi, j’ai décidé d’instaurer 2 ateliers autonomes et 1 atelier de mathématiques demandant ma supervision. De cette façon, je pouvais prendre le temps nécessaire pour aider les élèves qui avaient plus de difficultés et m’assurer qu’ils comprenaient avant d’entamer une nouvelle matière. Par contre, cette méthode n’était pas applicable dans chacune des situations. J’avais trouvé une façon de répondre à cette difficulté, mais elle s’applique dans toutes les matières. C’est pourquoi je considère que cette compétence est encore à développer et qu’il faut que je la bonifie.
Afin de soutenir les besoins des élèves ayant des difficultés, tel qu’amené par cette même enseignante, il serait bénéfique d’offrir des activités de manipulation et ainsi, soutenir les apprentissages des élèves à l’aide de matériel concret. De plus, leur donner des consignes courtes et claires en valorisant les petits succès. Par la suite, leur demander de répéter les consignes afin de s’assurer qu’ils comprennent bien la tâche. De plus, le tutorat par les pairs est un moyen utilisé par les enseignants afin de s’assurer que le temps de classe soit utilisé de manière plus productive et que les élèves apprennent mieux. Ainsi, tel que proposé par le « Classwide Peer Tutoring » de Greenwood et ses collègues[1], je pourrais jumeler les élèves en équipe de 2, au hasard, et ces équipes changeraient à chaque semaine. Les élèves accumuleraient des points et celle avec le plus de points, à la fin de semaine, serait déclarée l’équipe gagnante. De plus, ces séances ne pourraient pas dépasser 20 minutes à raison de deux à cinq séances par semaine. L’utilisation du tutorat par les pairs permettrait aux élèves d’apprendre à expliquer et d’apprendre en expliquant. De plus, cela permettrait de piloter des séquences d’enseignement-apprentissage en fonction des besoins des élèves et répondant aux exigences du programme de formation québécois. Par le fait même, mes interventions seraient adaptées en fonction des besoins des élèves en difficulté.
Compétence 9 : « Coopérer avec l’équipe-école, les différents partenaires sociaux et les élèves en vue de l’atteinte des objectifs éducatifs. »
Dans un autre ordre d’idées, la coopération avec l’équipe-école et les différents partenaires sociaux est l’une de mes compétences à travailler et à bonifier. Effectivement, dans le cadre de mes stages précédents, j’ai remarqué ma difficulté à situer mon rôle en fonction des autres intervenants de l’école. Lors de mon 1er stage, j’avais des élèves en grande difficulté en français écrit et je tentais de trouver solution par-dessus solution sans avoir penser au service de l’orthopédagogue. Ainsi, lorsque j’ai discuté avec mon enseignante associée, j’ai compris que c’était son rôle et que je ne lui ajoutais pas des tâches sans raison.
De plus, je considère que je suis une personne gênée de nature. Lorsque j’arrive dans un nouveau milieu, il me faut un temps d’adaptation. Parfois, il me prend un certain temps avant de m’inclure dans les différentes activités de l’école et de créer des liens avec d’autres enseignants. Par contre, lorsque je brise cette barrière d’inconfort, je réussis à m’impliquer et à apporter ma touche personnelle aux projets de l’école. À titre d’exemple, lors de mon 1er stage, j’avais créé une évaluation pour mes élèves de 5e année. Étant de grands fans de hockey, j’avais créé cette évaluation en fonction de leur intérêt pour ce sport. J’ai partagé cette évaluation avec mes collègues de niveau et elles étaient très heureuses de ce partage. Ce simple geste m’a permis de créer une situation de collaboration avec mes collègues et ainsi, de travailler de concert. Les projets étaient plus motivants et la tâche était beaucoup plus plaisante.
[1] Greenwood, C. R., Granger, D., Bayley, V. et collègues (1987).
Field replica0on of Classwide Peer Tutoring. Journal of Applied
Behavior Analysis, 20, 151-160.
Dans le cadre de ce travail, j’étais jumelée avec deux jeunes garçons de 6e année de l’école primaire Seylwyn House School. Le sujet abordé pour leur Expo-sciences était l’impact de la forme d’une voile sur la vitesse d’un bateau. Les variables étaient la forme des voiles (carré, cercle, triangle, carré avec un trou au centre) et le temps (s). L’intégration des logiciels pour la présentation de leur recherche fut utilisée.
Avantages des TIC
Par la lecture de « L’iPad à l’école : usages, avantages et défis » (p. 38 à 41), Karsenti souligne plusieurs avantages et désavantages quant à l’utilisation de cet outil en classe. Étant jumelée avec des élèves possédant des iPad, j’ai pu observer certains de ces éléments dans leur quotidien. Effectivement, les élèves avaient accès à une panoplie d’informations à la portée de la main. Tous les documents étaient sur la tablette et tous les résultats de leur expérimentation l’étaient aussi. Ainsi, il était facile d’avoir accès aux informations nécessaires à la réalisation du projet. Dans un même ordre d’idées, les deux élèves avaient accès au document de travail sur leur tablette personnelle et pouvaient travailler de concert plus facilement. Ils étaient à l’aise avec la gestion des documents et de ressources sur leur outil de travail et utilisaient différents logiciels pour la présentation de leur projet.
Désavantages des TIC
Toutefois, j’ai remarqué plusieurs défis relatifs à l’utilisation de la tablette en classe. Lorsque les élèves utilisent cet outil pour écrire des textes, il y a un outil d’autocorrection. Ainsi, ils ne réfléchissent pas à l’orthographe des mots. Ils ne font que commencer à écrire le mot et l’outil d’autocorrection propose l’écriture correcte de ce mot. C’est l’un des désavantages que j’ai trouvé en supervisant le projet d’Expo-sciences de ces deux élèves. Ayant des difficultés en français, ils ne considéraient pas important d’apprendre à écrire les mots puisque l’outil de correction leur fournissait déjà cette réponse. De plus, l’élément de distraction est un point fort dans les défis soulevés. Pendant l’heure que j’étais dans la classe, le quart de ce temps a été consacré à l’envoi de courriels entre les élèves de la classe, à l’utilisation de différentes applications n’étant pas en lien avec le projet, au partage de photos prises sur la tablette, etc. Ainsi, ils avaient accès à tellement de ressources, qu’il était difficile pour eux de se concentrer sur une seule tâche.
Enjeux des TIC
Afin d’en apprendre plus sur les enjeux entourant l’intégration des TIC au primaire, j’ai lu la synthèse intitulée « Connectés pour apprendre? Les élèves et les nouvelles technologies » (OCDE, 2015). Cette synthèse apporte plusieurs points forts intéressants nous incitant à la réflexion. Notamment, les résultats de l’enquête PISA, se déroulant sur 12 ans, démontrent que la performance en compréhension de l’écrit des élèves utilisant les ordinateurs à l’école a diminué. De plus, ils n’ont noté aucune amélioration des résultats en mathématiques, en sciences et en compréhension de l’écrit pour ces mêmes élèves. Tout de même, ces résultats nous mènent vers une comparaison avec la Corée et Singapour, reconnu comme étant compétent dans le domaine technologique de la compréhension de l’écrit. Avec ces résultats, nous devons nous remettre en question sur l’utilisation et les connaissances que nous avons des ordinateurs et ses ressources. Serait-il plausible de dire que nous manquons de formation? Serait-il plausible de dire que nous pouvons en faire une meilleure utilisation de cet outil? Selon moi, la réponse à ces questions est oui. Nous manquons de formation et d’outils pour utiliser pertinemment les ressources mises à notre disposition. Nous devons sortir de notre zone de confort et créer des situations favorables au développement d’apprentissage par le biais des TIC. Les résultats de ces deux pays démontrent que c’est un outil pédagogique pertinent. C’est à notre tour d’intégrer les TIC et d’avoir des résultats positifs.
L’univers des possibles
Sans aucun doute, les TIC dans la classe offrent des possibilités sans fin pour aborder toutes les matières. Dans le cadre d’un projet de sciences, l’intégration des TIC est un atout. C’est une façon créative et innovatrice de concrétiser les apprentissages. Concernant la présentation des résultats, l’utilisation des TIC (création de textes, de graphiques, de dossiers d’images, etc.) fut très bénéfique dans ce contexte. Les élèves avaient plus de facilités à comprendre les résultats et ainsi, les expliquer aux autres. Ils étaient motivés à comprendre comment créer des graphiques sur leur iPad et comment l’utiliser efficacement. Ils voulaient rendre leur projet plus intéressant et c’est par les TIC qu’ils ont réussi à le faire et être fiers d’eux. Ils ont utilisé des styles d’écriture différents et ils ont modifié la taille de l’écriture pour différencier le titre et le texte écrit. De plus, ils ont modifié la couleur de certains textes afin de mettre en évidence des informations. Tous ces changements ont permis de rendre la présentation plus invitante. Les informations étaient clairement placées. Les images étaient pertinentes à la compréhension de l’expérimentation. D’ailleurs, la création du graphique des résultats obtenus fut une façon claire et pertinente d’utiliser les TIC.
Pour conclure, cette expérience fut une façon pertinente de découvrir les avantages et les désavantages de l’utilisation de l’iPad en classe. Par le jumelage avec des élèves de Selwyn House School, j’ai pu déterminer ma position quant à l’utilisation de l’iPad en classe. Ainsi, dans le cadre de mon dernier stage, j’ai décidé d’intégrer les TIC à chacune des matières. De cette façon, je pourrai gérer les désavantages découverts avec les élèves de Selwyn House School. Tout de même, je me questionne sur l’impact de ces ressources sur les apprentissages des élèves. Nos formations sont-elles suffisantes à l’implantation de ces ressources dans nos classes? De plus, est-ce réellement le seul outil nous permettant de motiver les élèves dans leurs apprentissages?
Bibliographie
Karsenti, T. et Fievez, A. (2013). L’iPad à l’école: usages, avantages et défis : résultats d’une enquête auprès de 6057 élèves et 302 enseignants du Québec (Canada). Montréal, QC : CRIFPE.
OCDE. (2015).Connectés pour apprendre? Les élèves et les nouvelles technologies. p.5 à 7, p.28-29.
Conférence: "Apprendre autrement"
Louis Laroche
Il y a de cela deux ans, mon père est revenu à la maison avec un livre. Ce livre était destiné pour moi. Il se nomme: "Dans un classe à part: histoires de profs inspirants"
1 écrit par la journaliste Mylène Moisan. Ce fut une lecture de chevet inspirante et qui m'a fait réfléchir sur mon rôle en tant
qu'enseignante. Les histoires des enseignants de ce livre ont animé ma flamme pour ce métier et l'empêcheront à tout jamais de s'éteindre.
Par l'écoute de la conférence de Louis Laroche, j'ai ressenti cette même animation pour le merveilleux métier que je vais pratique. Les projets qu'il pilote, les activités qu'il crée, les fonctionnements dans la classe et plusieurs autres éléments m'ont inspirée. Il est de ces enseignants qui sortent des sentiers battus et qui osent oser. Il aurait dû se retrouver dans ce livre. Tout le monde en enseignement devrait entendre parler de cet enseignant. Avec ses années d'expérience, il connait ses forces et ses faiblesses et est en mesure de nous donner des conseils pratiques pour répondre aux besoins de nos élèves.
C'est pourquoi je n'ai jamais eu une aussi grande motivation pour le pilotage d'activités motivantes pour mes futures élèves. Dans le cadre de mon prochain stage, nous devons créer un projet pédagogique. Ayant rencontré les élèves plusieurs fois, j'ai cru mettre la main sur un élément qui motiverait leur environnement d'apprentissage: les TIC. Cette conférence et la lecture du livre m'ont permis de visualiser l'enseignante que j'aimerais devenir. Chaque jour est un pas vers l'enseignante que j'aimerais être.
Que le stage 4 débute! Je suis prête à relever ce merveilleux défi.
Compétence 2
"Communiquer clairement et correctement dans la langue d'enseignement, à l'oral et à l'écrit, dans les divers contextes liés à la profession enseignante."
Dans le cadre de mon stage 3, s’étant déroulé à l’étranger, la compétence 2 fut grandement travaillée. L’un de mes billets « La communication : aspect primordial de l’enseignement » débute avec le terme « adaptation ». Je désire reprendre ce mot afin de représenter ma vision de la communication. En effet, en enseignant dans un pays étranger, la réalité de la langue m’a sautée au visage. Lors de mes stages précédents au Québec, je n’avais jamais de difficulté à communiquer clairement avec les élèves. Mes consignes étaient claires. Mes expressions étaient comprises. Mes blagues étaient drôles (dans certains cas). Enfin, je n’éprouvais pas de difficulté à utiliser la langue correctement dans le contexte scolaire. Par l’entremise de ce dernier stage, j’ai réalisé que cette compétence était beaucoup plus large que ce que je pensais. C’est ainsi que le terme « adaptation » revient de l’avant. J’ai dû modifier mes expressions. J’ai pris plusieurs heures à travailler sur mes consignes. J’ai adapté mes blagues. J’ai changé ma façon de prononcer certains mots. Tous ces changements ont été favorables au bon fonctionnement de ma classe.
Effectivement, durant mes premières semaines de stage, mes élèves étaient très dérangeants et n’écoutaient pas les consignes données. Parmi mes recherches de solution, la communication fut l'une d'elles. Je me posais la question suivante : « Peut-être que mes élèves ne me comprennent pas ? » C’est ainsi que j’ai pris le temps de discuter avec eux et que nous avons convenu qu’il était difficile pour eux de me comprendre et qu’ils étaient gênés de me le dire. Après cette discussion fructueuse, j’ai apporté les changements énumérés plus haut et les comportements non désirés des élèves furent diminués. Notre climat de classe fut plus dynamique et les échanges furent plus constructifs. De plus, dans l’optique d’impliquer les élèves dans mon apprentissage, je leur ai demandé, à plusieurs reprises, d’utiliser la grille des habiletés en communication orale (Viola, Dumais et Messier, 2012) afin d’évaluer mes compétences à l’oral. Ce fut un travail de concert avec les élèves qui mena à de bons résultats.
Principalement, ce sont pour ces raisons que je considère que la compétence 2 est l’une de mes compétences maitrisées. J’ai développé une conscience de la communication claire à l’oral et à l’écrit. J’ai développé des stratégies d’adaptation au public se présentant devant moi. Je suis plus à l’aise dans la construction de mes consignes et je considère que la langue française est magnifique. C’est un trésor que de posséder le savoir de cette langue.
Compétence 7
« Adapter ses interventions aux besoins et aux caractéristiques des élèves présentant des difficultés d'apprentissage, d'adaptation ou un handicap »
Cette compétence a été l’un de mes plus gros défis lors de mes derniers stages. Effectivement, lors de mon stage 3, je suis arrivée pendant une période d’évaluation. Lors de ma première semaine de stage, je préparais les élèves aux évaluations. La deuxième semaine, je devais distribuer les évaluations aux élèves. Lorsqu’est venu le temps de la correction, j’ai réalisé les forces et les difficultés de plusieurs élèves. Les échecs de certains sont devenus les miens et j’étais frustrée contre mon incapacité à avoir préparé convenablement tous les élèves. Je prenais ces échecs personnellement.
Un jour, mon enseignante associée est venue s’assoir avec moi et elle m’a aidé à comprendre la réalité de l’enseignement. Voyant que j’étais dans un mode panique, elle m’a permis de comprendre la base de la compétence 7. Nos élèves ont tous des besoins différents. Ils ont des forces et des difficultés différentes. Ils ont des caractéristiques différentes. La plus grande difficulté que nous allons vivre est d’adapter notre enseignement à tous ces besoins. À la suite de cette discussion, j’ai compris que je ne pouvais pas m’attendre à ce que tous mes élèves développent leurs apprentissages au même moment et que je devais modifier radicalement ma façon d’enseigner. Ainsi, j’ai lu de la documentation et j’ai trouvé un site fort intéressant : www.atelier.on.ca. Ce site m’a permis de développer des ateliers pertinents et m’a permis de répondre aux besoins des élèves de ma classe.
La semaine suivante, j’ai instauré une routine d’ateliers rotatifs (3 ateliers). Au courant de la semaine, tous les élèves faisaient chacun des ateliers. Lorsqu’ils entraient dans la classe, ils s’installaient à leur bureau et ils savaient quel atelier ils devaient faire pour cette journée. Il y avait un groupe d’élèves qui faisait des multiplications, divisions ou fractions. Un autre groupe d’élèves faisait un atelier d’écriture partant d’un sujet inscrit au tableau. Le dernier groupe faisait de la lecture. Ces ateliers duraient 20 minutes. Pendant ce temps, je circulais parmi les élèves qui faisaient l’atelier de mathématique afin de fournir le support nécessaire. De cette façon, je pouvais fournir un aide plus personnalisé aux élèves puisque les autres ateliers étaient autonomes.
En bref, c’est pourquoi je considère que cette compétence est maitrisée. J’ai vécu des situations qui m’ont permis de la travailler grandement. Je me suis questionné sur cette compétence et j’ai compris les bases de celle-ci. Je suis consciente de ces enjeux et je suis prête à les affronter!
Compétence 11
« S'engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel. »
Dans le baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement primaire de l’UQÀM, notre formation est complète. Nous avons la chance d’être rapidement mis dans le bain grâce à nos stages et à leurs prises en charge. Durant ces prises en charge, nous avons le devoir d’être en constante réflexion sur notre pratique et de nous questionner sur nos choix pédagogiques. Par le fait même, nous sommes dans l’obligation d’écrire des analyses réflexives durant la période de nos stages. En pièce jointe, j’ai déposé le barème des analyses réflexives proposé par l’université. Ce barème structurait notre pensée. De cette façon, j’étais en constante analyse et j’ai développé un esprit critique.
Lors de mes deux premiers stages, l’encadrement de mes enseignantes associées était très formateur. Elles m’aidaient à me poser les bonnes questions et me dirigeaient dans mes questionnements. Elles m’ont fortement aidé dans le développement de mon esprit critique et ma capacité de rétrospection. Inversement, dans le cadre de mon troisième stage, j’avais une enseignante associée qui croyait beaucoup en moi et qui me laissait prendre toutes les décisions sans consultation. Elle ne me posait pas de questions et elle ne me dirigeait pas dans mes réflexions. De cette façon, j’ai instauré dans ma pratique les apprentissages que mes anciennes enseignantes associées m’avaient apportés. J’ai pris de l’avant ma formation et je suis allée questionner mes collègues de travail sur mes choix pédagogiques. J’ai instauré les 5 points positifs de ma journée et les 5 points à améliorer à la fin de mes journées. De cette façon, j’étais en constante amélioration et je m’intégrais à l’équipe-école.
Ce sont pour ces différentes raisons que je considère que cette compétence est maitrisée. Elle est en constante amélioration, mais je la maitrise très bien!
Après la lecture de l'article "Éliminons le bulletin chiffré au primaire", paru dans La Presse, mon opinion sur le bulletin chiffré et son impact s'est endurcie. De nos jours, les enseignants manquent de temps pour enseigner. Ils sont toujours en train d'évaluer ...
C'est un réel problème. Les élèves vivent des problèmes d'anxiété face à toutes ces évaluations. Ils se bourrent le crane pour ensuite, oublier ce qu'ils viennent d'apprendre. Il faut axer notre enseignement sur le long terme. Sur l'acquisition de connaissances et de savoirs contextualisés. Sur des cadres moins rigides où l'élève peut s'épanouir à son rythme sans avoir une pression numérique le suivant.
Pourquoi changer le système d'évaluation? C'est assez simple. Ce serait en vue de changer la vision que plusieurs élèves ont de l'école. Un endroit où je dois performer. Un endroit où j'ai une étiquette: bon en mathématique, mauvais en sciences, etc. Un endroit où un chiffre influence mon avenir. C'est une vision péjorative de l'école qui ne représente pas l'objectif même de celle-ci. Retournons à nos valeurs de base et construisons un environnement favorable aux apprentissages et où le taux de décrochage diminuera. Motivons les élèves en cessant de les comparer les uns envers les autres et en évitant les étiquettes rapidement apposées. Trouvons un juste milieu. Une façon de faire avancer l'élève dans le milieu scolaire sans qu'ils se sentent affectés par le besoin de performer sans arrêt.
C'est un besoin réel et c'est de notre devoir d'être à l'affût de celui-ci. Soyons vigilants et prenons le temps d'analyser notre système d'éducation.
"Vous devez partir du vécu des élèves pour rendre concrets les apprentissages."
Voilà une phrase que j'entends constamment dans le cadre de mon baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement primaire. Les enseignants à l'université mettent l'accent sur l'importance de contextualiser les apprentissages pour s'assurer que les élèves développent des connaissances signifiantes. Effectivement, c'est une tâche exigeante de rendre les apprentissages motivants pour les élèves, mais je crois que la clé pour la réussite est à portée de main.
Dans le cadre mon cours "Approche expérientielle, projets pédagogiques et ressources du milieu", nous avons passé une fin de semaine complète à Saint-Michel-des-Saints. Par l'intermédiaire des connaissances de gens passionnés, nous avons participé à des activités motivantes, pertinentes et contextualisées. Ainsi, j'ai compris l'importance de partir des connaissances des élèves pour rendre concrets les apprentissages puisque je l'ai vécu. J'ai eu du plaisir et j'ai participé tout au long de la fin de semaine. J'étais motivée, intéressée, et je me sentais impliquée dans les activités.
Ainsi, si j'ai vécu cette expérience le plus positivement possible, en tant qu'adulte, je me dis que les élèves aussi vont apprécier cette façon d'apprendre. Ils vont se sentir impliqués dans leurs apprentissages. Ils vont avoir du plaisir et ils vont être motivés à venir à l'école. Lorsque nous sortons des quatre murs de la classe et que nous allons expérimenter à l'extérieur de la classe, les apprentissages peuvent facilement devenir concrets et motivants. C'est pourquoi je désire inclure l'approche expérientielle dans ma future pratique enseignante. Les avantages sont nombreux et il est de notre devoir d'apporter des apprentissages signifiants et provenant des vécus des élèves. Je suis excitée à l'idée de pouvoir l'essayer avec mes futurs élèves. En espérant que les résultats soient positifs!
Porteuse de la culture québécoise. Peu importe ma destination, je suis québécoise et j'en suis fière! Cultivons les cultivateurs curieux.
Après 3 ans à l'université, j'ai vécu 3 stages très formateurs, dont l'un, que j'ai eu la chance de faire à l'étranger. Lors de mes deux premiers stages, j'ai développé de très bonnes relations avec mes enseignantes associées et mes élèves. À ce jour, je suis encore en contact avec chacune d'elle. Ainsi, à mon arrivée à Florence, j'étais très excitée à l'idée de rencontrer mon enseignante associée et de pouvoir rencontrer des élèves venant de partout dans le monde.
Mon arrivée dans la classe de CM1 fut assez spéciale. Malheureusement, mon enseignante associée, Giulia, était en stage à Grenoble pendant mes 3 premiers jours de stage. Ainsi, lorsque je suis arrivée dans la classe, j'ai eu trois suppléantes différentes, par jour, pour ces trois jours. Je n'ai pas eu l'occasion de me présenter aux élèves, car les suppléantes ne désiraient pas me laisser la parole à la classe. Toutefois, j'ai pris le temps d'aller à l'extérieur pendant les récréations afin de converser avec mes élèves et d'apprendre à les connaître. De plus, je dinais (on dit: "déjeuner" en Italie) avec eux chaque midi, donc j'ai pu apprendre à les connaître à l'extérieur des heures de classe. Après ces trois jours d'adaptation, Giulia est arrivée dans la classe, mais elle était évaluée par un inspecteur. Ainsi, une atmosphère d'anxiété était omniprésente dans la classe et dans nos conversations. Somme toute, ma première semaine de stage au Lycée Victor Hugo fut très difficile pour le développement d'une relation avec mon enseignante associée et mes élèves, mais fut très formatrice. La semaine suivante était une semaine d'observation. J'ai eu la chance de discuter avec les élèves et de connaître rapidement leur centre d'intérêt et leur besoin. De plus, j'ai pu observer le lien créé entre mon enseignante associée et les élèves.
À la suite de mes observations, j'ai pu conclure que les élèves ont une bonne relation avec Giulia, mais je me questionne sur le lien de confiance. Dans le cours à l'université "DDD2210", destiné à l'apprentissage des différents modèles de gestion de la classe, plusieurs modèles abordaient l'importance de développement un lien de confiance avec les élèves. Plus spécifiquement, le modèle de Glasser met l'accent sur l'importance que l'enseignement soit basé sur les intérêts des élèves et ainsi, qu'un lien soit créé. De son côté, le modèle de Gordon met l'accent sur une communication, entre élève et enseignant, basé sur la franchise. De plus, il accorde une grande importance à l'écoute active. Ce ne sont que quelques exemples de modèles qui prônent l'établissement d'un lien significatif avec les élèves pour obtenir une bonne gestion de classe et ainsi, une classe facilitant les apprentissages.
De mon côté, j'ai ressenti cette difficulté pour créer un lien avec les élèves. J'ai tenté de leur donner un cadre de sécurité en instaurant un système de consignes claires décidé en groupe. Je faisais du mieux que je le pouvais pour répondre et être à l'écoute de leur besoin. Je leur donnais des outils pour régler leur conflit et problème personnel. J'ai construit mes séquences d'enseignement en fonction de leurs intérêts ce qui a eu un impact très positif sur leur attention en classe et leur intérêt à venir me parler d'eux. Je considère qu'il est primordial que des efforts importants soient mis dans la création d'un lien significatif avec nos élèves. En bref, je suis entièrement reconnaissante d'avoir vécu ce troisième stage où l'une de mes difficultés rencontrées était la création d'un lien. J'ai travaillé doublement fort et j'ai compris l'importance d'appliquer ces efforts dans le futur.
Il y a un mot qui me vient à l’esprit : adaptation.
Lorsque je suis arrivée à Florence, la barrière de la langue me paraissait déjà assez présente. Tout de même, je réussissais à me faire comprendre à l’aide de l’anglais et de quelques mots en italien.
Une fois entre les quatre murs de l’école, j’ai discuté avec les élèves et mes collègues de stage. J’ai discuté avec les dames qui s’occupent de la cafétéria. J’ai discuté avec la réceptionniste et les intervenants scolaires. Étonnamment, je croyais que le français allait être la seule langue que j’allais utiliser afin de me faire comprendre auprès de mes collègues et des élèves. C’était faux. Le français que je croyais connaitre et maitriser a été choqué. Le français, que je croyais parler pendant ces 3 mois pour enseigner, a dû être modifié. Le français qui me permettait de rester dans ma zone de confort dans ce pays étranger a été adapté. Je me suis sentie choquée, modifiée et hors de mon confort. Grâce à mes périodes d’observation, je me suis mise à me questionner sur la compétence de la communication dans le stage. Quelques questionnements et stress sont apparus. Que ce soit de me faire comprendre ou même, de pouvoir aider les élèves à traduire de l’italien au français, je comprends que j’aurai certaines difficultés. Étant évaluée sur ma voix, ma diction, ma langue, mon discours et ma communication, j’ai compris que ça allait être l’un de mes plus grands défis et que j’allais devoir me trouver des stratégies avant ma prise en charge dans la classe.
Je suis arrivée dans cette merveilleuse école et je me suis rendu compte que ces sentiments que je ressentais sont ceux que plusieurs élèves ou collègues ressentent lorsqu’ils arrivent dans une nouvelle école ou un nouveau milieu qui n’est pas le leur originalement. Ainsi, c’était maintenant mon moment à moi. Le moment qui me permettra d’apprécier chaque instant de cette expérience et de mieux comprendre la réalité de plusieurs de mes futurs élèves.
Lorsque je me suis inscrite pour vivre ce stage à l’étranger, j’étais consciente que j’allais vivre une étape importante professionnellement. Par contre, je ne m’attendais pas à pouvoir vivre une expérience si enrichissante culturellement. Je comprenais que ce stage était une façon adéquate de se placer dans la peau de plusieurs de nos futurs élèves, mais je ne pouvais pas m’imaginer que j’allais autant tirer profit de cette période à l’étranger. Je suis mise dans des situations où je dois m’adapter en fonction des besoins des élèves de cette école tout en passant par-dessus mes connaissances que je croyais déjà acquises. À titre d’exemple, j’ai dû expliquer la soustraction cette semaine et j’ai dû utiliser une stratégie différente de celle connue au Québec. Ainsi, puisque je devais m’adapter à cette nouvelle technique, je devais aussi adapter mon discours qui n’était pas compréhensible par tous les élèves. Ce fut une étape de mon stage enrichissante et révélatrice.
Dans un même ordre d’idées, chaque jour dans mon école de stage, je fais de nouvelles découvertes et j’apprends des façons différentes d’expliquer les choses. Que ce soit des banalités telles qu’un sac à dos qui est appelé un cartable, qu’un coffre à outils qui est appelé une trousse ou même que le mot « correct » soit incompris; je comprends de plus en plus que la langue française québécoise est une perle rare que nous devons chérir. C’est une langue connue seulement des Québécois et c’est beau de s’en rendre compte.
À des fins de réinvestissement dans ma pratique, je considère que la conscience des barrières de la langue est un atout. Effectivement, même dans la langue française, il y a des différences. Tout comme l’espagnol peut être parlé différemment de région en région. C’est une différence que l’on retrouve dans plusieurs langues et qui fait partie d’une dure réalité vécue par plusieurs élèves. C’est pourquoi je trouve que la différenciation pédagogique est une stratégie qui devrait être utilisée dans toutes les écoles, peu importe le quartier. Nous avons des élèves dans nos classes qui ont des besoins semblables, mais qui ont aussi leur besoin spécifique. Il faut savoir les identifier et y répondre différemment pour chacun. Ce stage me permettra de trouver des stratégies pour les élèves qui éprouvent des difficultés avec la communication.
Durant mon stage à l'étranger, j'ai eu la chance d'avoir une collègue de travail en or: une amie d'université. Nous étions dans le même cycle, au même niveau. Ainsi, le travail d'équipe était de mise.
Au départ, nous avons constaté que nous étions deux personnes bien différentes, mais avec le même objectif final: la réussite de nos élèves. Nous avons rapidement compris que le travail d'équipe (partage de nos idées, partage de nos matériels pédagogiques, discussions hebdomadaires, rétroactions, commentaires constructifs, etc.) était un outil que nous devions utiliser à notre avantage. Dans ce contexte, nous avions les exigences de l'université et les exigences du milieu éducatif. Cela faisait une charge de travail assez incroyable! C'est pourquoi nous avons décidé de travailler de concert et de rendre notre travail le plus efficace possible.
Ainsi, durant la totalité du stage, nous avons développé des activités, des évaluations, des barèmes d'évaluation, des systèmes de gestion de classe et plusieurs autres outils ensemble. Nous avons fait des erreurs, mais cela nous a permis d'apprendre de ces erreurs et de développer de nouvelles façons de faire. Grâce à notre partage et à notre écoute, nous avons pu évoluer professionnellement et nous avons compris l'importance du travail collaboratif.
Dans le même contexte de stage, j'ai eu la chance de travailler en collaboration avec une enseignante d'anglais. Ensemble, nous devions créer des séances d'enseignement abordant les sciences. Combinant le français et l'anglais, les séances de sciences furent inspirantes. Nous avions deux bagages différents ce qui nous a permis de créer des activités diversifiées et motivantes pour nous et les élèves.
Ces deux expériences m'ont permis de comprendre la place du partage dans le monde enseignant. Sans quoi, les connaissances de chacun ne sont pas utilisées à leur plein potentiel.
À titre d'exemple, je dépose quelques planifications construites en travail collaboratif.
Il y a de cela quelques mois déjà, j'ai eu la chance de vivre un stage en enseignement à l'étranger. Plus spécifiquement, j'étais au Lycée Victor Hugo à Florence, en Italie, dans une classe de CM1 (niveau 4e année au Québec). J'étais la stagiaire dans cette classe pour une durée de 3 mois 1/2. Durant cette période, j'ai dû m'adapter à beaucoup de réalités se présentant à moi.
J'ai vécu un choc culturel et professionnel.
L'une des adaptations fut au niveau de la langue. À titre anecdotique, j'ai vécu une situation assez cocasse en fin de stage. Lors de ma dernière journée, j'ai reçu des remerciements et des petits mots d'amour très touchants. Ainsi, l'un de mes élèves est venu me voir et il m'a dit: "Merci Jessica pour tous les efforts que tu as faits, car pendant les 2 premières semaines de ton stage, je ne comprenais pas un mot de ce que tu disais et tu t'es adapté à nous." J'étais sous le choc d'apprendre que pendant deux semaines, cet élève ne comprenait pas un mot de ce que je disais dû à "mon accent québécois". Que pendant deux semaines, il était en classe, mais n'avançait pas et dérangeait parce qu'il ne comprenait pas ce que je disais... À ce point, j'étais contente que ce ne fut que deux semaines de mon stage où il fut difficile pour lui de me comprendre et non les 3 mois 1/2 au complet. J'ai rapidement compris l'importance de la communication avec nos élèves et l'importance d'adapter notre discours. Dans ce contexte, j'ai dû emprunter des termes de leur français, le "français de France". À titre d'exemple, au lieu de dire "étui à crayons", je devais dire "trousse". Pour leur demander de sortir leur sac à dos, je devais utiliser le mot "cartable". Ce fut ces changements et le débit à l'oral modifié qui aida à la communication claire avec mes élèves. Si je n'avais pas fait ces adaptations, il est fort possible que la plupart des élèves ne m'aient pas compris. De plus, pour plusieurs de mes élèves, je ne parlais pas français. Selon eux, je parlais une autre langue que la leur, ce qui fut assez cocasse pour moi, mais une ouverture pour eux. De savoir que nous parlions la même langue, mais que nous avions des expressions et des façons de prononcer différentes, étaient une ouverture, au monde qui les entoure et une compréhension plus grande de la langue française.
Juste pour rire, je vous invite à écouter cette vidéo qui présente les différences entre le "français québécois" et le "français de France". Nous avons eu beaucoup de plaisir à l'écouter ensemble, mes élèves et moi. Nous avons retrouvé plusieurs de ces expressions dans mon vocabulaire.
Voici le lien: https://www.youtube.com/watch?v=qYm83H5TOMM
Concentration réduite. Motivation envolée. Ne laisse pas tes élèves se décourager. Lève-toi et bouge avec GoNoodle!
Dans le cadre de mon cours à l'Université: "Application des technologies de l'information et de la communication en enseignement (DDD3651)", j'ai appris à utiliser différents outils pour aborder les technologies avec les élèves. Lorsque l'enseignant nous a informé que la semaine suivante nous allions aborder la programmation, j'étais apeurée. La programmation est un grand mot. Dans ma tête, il était synonyme de "Programmeur de jeu vidéo", un métier demandant une formation très spécifique.
Au contraire, la programmation peut être abordée au primaire sans difficulté. Effectivement, c'est une notion intéressant beaucoup les élèves et nous avons la possibilité de l'offrir aux élèves gratuitement et facilement. L'école a été créé pour éduquer les enfants et les instruire. Ainsi, il est de notre devoir de leur permettre d'explorer toutes les options qui s'offrent à eux lorsqu'ils sortiront de l'école. C'est pourquoi je suis heureuse de pouvoir vous présenter le programme Scratch, un site sur internet nous permettant de créer des programmes avec les élèves. Ce site est facile d'accès et convivial. En premier lieu, ils doivent se créer un identifiant et un mot de passe. Ensuite, plusieurs tutoriels se retrouvent sur YouTube ou directement sur le site pour aider les élèves à manipuler les différents onglets de la programmation. Après ces différentes étapes, ils sont prêts à s'embarquer dans le monde de la programmation.
En tant que future enseignante, je suis rassurée d'avoir accès à des outils aussi merveilleux que celui-ci et qui répondra à la compétence 8 de mes compétences professionnelles. Je vous conseille fortement l'utilisation de ce site!
C'est un beau mot, vide de sens, pour plusieurs personnes: les conséquences logiques.
Dans le cadre de mon troisième stage, vécu à l'étranger, j'ai observé une situation omniprésente au Québec. Depuis quelque temps, un élève dans la classe était turbulent. Il se levait et allait parler avec son voisin. L'enseignante, qui se retrouvait dans la classe, avait averti l'élève deux fois. En guise d'avertissement, il allait avoir une copie à faire s'il continuait avec ce comportement. Effectivement, l'élève a continué de déranger et donc, l'enseignante lui a donné comme conséquence de copier une page du livre d'histoires.
J'ÉTAIS SOUS LE CHOC.
La conséquence du comportement de l'élève était une copie du livre d'histoires. Ainsi, l'enseignante donne comme information à l'élève que l'histoire est vue comme une punition. Que c'est une matière qui ne devrait pas être vue comme plaisante. Je n'arrivais pas à croire l'existence de cette intervention.
Tel que décrit dans l'article "La gestion de classe au coeur de l'effet enseignant", les conséquences doivent être clairement décrites en début d'année et doivent être en lien avec le comportement non désiré de l'élève. Dans ce cas, la conséquence aurait dû être en lien avec le comportement de l'élève: se lever et parler avec son voisin. Dans le cadre de ce stage, des règles de classe avaient été établies au préalable. Ainsi, l'enseignante aurait dû les suivre pour éviter une incompréhension des élèves face aux attentes de l'enseignante et pouvoir créer un lien de confiance avec ses élèves.
Ainsi, pour la continuité de mon stage, je me suis donné comme défi de rendre l'histoire intéressante et d'empêcher que cette image négative de l'histoire soit répandue. De plus, je me suis assurée d'être cohérente entre les règles de classe et les interventions que j' effectuais.
Après avoir suivi le cours FPE4511 (Évaluation des apprentissages au primaire) à l’Université du Québec à Montréal, j’ai vécu une période d’anxiété. L’évaluation des apprentissages des élèves est un territoire maladroit pour moi et une méthode qui ne me représente pas.
À des fins d’explication, les techniques d’évaluation de nos jours ne me conviennent pas. Elles tendent à créer des situations stressantes et non représentatives des acquis des élèves. Effectivement, les élèves sont anxieux et peuvent avoir des influences autres pouvant modifier leurs résultats aux évaluations.
De plus, je vis un malaise quant à l’utilisation des bulletins chiffrés ou lettrés. Comment est-ce possible d’être objectif et de motiver les élèves à l’école en utilisant ce type d’évaluation. Tel que décrit dans l’article intitulé « Bulletins scolaires : le maquillage est pire qu’on le croit» dans La Presse, les bulletins ne sont pas utilisés convenablement. Effectivement, les enseignants vivent un malaise à noter les élèves et dérivent de l’intention initiale du bulletin. Cette observation démontre que l’utilisation d’un bulletin n’est peut-être pas l’outil à prioriser pour évaluer les élèves puisqu’il est difficile de suivre un barème universel et nuit au développement des élèves. Effectivement, puisque certaines notes sont modifiées en fonction des besoins des élèves, elles ne sont pas représentatives des compétences de ceux-ci et ne leur permettent pas de connaitre les acquis manquants.
Par le fait même, j’aimerais être en mesure d’adapter le système d’évaluation aux besoins des élèves et aux miens. Ainsi, j’aimerais développer un système hebdomadaire où les élèves développeraient des objectifs personnels de développement. De cette façon, ils trouveraient une motivation intrinsèque au développement de leur connaissance. C’est définitivement à expérimenter lorsque je serai dans le milieu scolaire.
Durant ces dernières semaines de stage, la fin de l’école s’est fait sentir. Mon enseignante associée m’avait avisée que les élèves allaient devoir faire plusieurs évaluations au courant des prochaines semaines afin d’apposer des notes dans le bulletin scolaire. Ces évaluations se retrouvaient lors de mes prises en charge totale. Ainsi, j’étais dévouée à donner mon cent pourcents à mes élèves afin qu’ils réussissent toutes ces évaluations haut la main. Disons qu’une leçon de vie en est ressortie … J’ai rapidement compris que mes idéaux n’étaient pas réalisables.
Durant les trois dernières semaines de stage, j’étais motivée. J’avais la flamme de l’enseignement. L’énergie d’une jeune fille de 10 ans. Je voyais les multitudes de possibilités se présentant à moi et j’étais heureuse d’avoir la chance de pratiquer ce métier. J’ai choisi l’enseignement parce que je voulais faire une différence dans la vie de quelqu’un. Je voulais me sentir utile. Ainsi, j’avais cette mentalité. Cette foi en mes capacités. Je croyais que j’allais réussir à faire comprendre à ma classe complète une notion et qu’ils allaient tous réussir haut la main les évaluations. Je me suis rapidement rendu compte que c’était impossible.
Dans les faits, j’ai repensé au cours de développement intégral de l’élève et épistémologie de l’éducation de ma troisième session universitaire où l’enseignant nous avait parlé de la zone proximale de développement de Vygotsky. Cette théorie soutient que l’élève à une zone proximale de développement se situant entre son niveau actuel et son niveau potentiel. Le niveau actuel de développement de l’élève est sa capacité à résoudre de façon autonome un problème. Pour le niveau potentiel de développement, il est déterminé par la capacité de l’élève à résoudre un problème plus complexe avec l’aide d’un adulte ou avec l’aide d’un camarade plus avancé. Ainsi, j’ai rapidement fait face à la réalité et j’ai compris que mes élèves ont chacun une zone proximale de développement différente. Il m’était donc impossible de faire comprendre à tous les élèves la même notion de la même façon. Certains n’avaient pas encore le niveau actuel dans la notion et ainsi, ne pouvaient pas atteindre la zone proximale de développement. Ce fut un choc pour moi, car j’avais cette idéale où tous les élèves allaient réussir mes évaluations et que personne n’allait « couler » l’évaluation. Par contre, avec le retour sur ma pratique, j’ai compris que je devais considérer les besoins différents de mes élèves et me concentrer dorénavant sur le niveau d’acquisition de chacun de mes élèves pour prévoir mes séances de révision.
Dans un autre ordre d’idées, dans le cours ASS2063, Léonie Lemire Théberge, l’enseignante, avait parlé de la théorie de la mesure. Cette théorie soutient que si un élève obtient 78% à un examen de mathématiques, il y a deux composantes à cette note. La première composante est le score véritable de l’élève, c’est-à-dire celle qui reflète les capacités réelles de l’élève. La deuxième composante est la marge d’erreur, c’est-à-dire toutes les influences pouvant altérer les capacités réelles de l’élève. Après ce stage, je suis vendue. Cette théorie reflète ce que j’ai observé chez mes élèves. J’ai appris à les connaitre et à connaitre leurs forces et leurs faiblesses. Parfois, les évaluations qu’ils passent ne reflètent pas leur réelle capacité et je suis d’autant plus consciente maintenant de ces variables à prendre en considération.
Giulia, mon enseignante associée, a dû intervenir auprès de moi, car je vivais un stress énorme et elle s’en est rendu compte. La réussite de mes élèves prenait toute la place dans ma tête et je mettais trop l’accent sur la réussite de ces évaluations. J’étais dans la peau de mes élèves à cet instant et leurs échecs étaient les miens, tout comme leurs réussites. Elle m’a aidé à me remettre les pieds sur terre et je la remercie de l’avoir fait. Dans ma future pratique, il est important que mon stress ne reflète pas sur les élèves et que je prenne en considération les zones proximales de développement de mes élèves pour les notions apprises en classe. C’est un travail exigeant, mais qui sera bénéfique pour les élèves et pour moi.
Avant mon arrivée à l'Université, je me visualisais en tant qu'enseignante et je me disais: "Plus tard, je vais être l'enseignante cool".
Aujourd'hui, quand j'y pense, je me visualise comme l'enseignante qui sera respectée.
Selon moi, il y a une énorme différence entre être l'enseignante cool et l'enseignante respectée.
Récemment, j'ai lu un livre fort intéressant: «Dans une classe à part. Histoires de profs inspirants» (Moisan, 2016). Ce livre m'a donné un petit coup de pouce pour m'identifier en tant qu'enseignante. L'un des enseignants racontant son histoire, Wilfin Michel, m'a beaucoup inspiré. Il m'a fait comprendre, qu'avant tout, il faut mettre en confiance nos élèves. Il faut s'intéresser à eux. Il faut laisser de côté le Programme de formation de l'école québécoise et discuter avec eux. Pourquoi est-ce important? C'est assez simple comme réponse. Tous les élèves ont besoin de se faire entendre. De savoir qu'ils ont une importance et qu'ils appartiennent à cette classe. Est-ce être leur ami? Dans un sens, oui, mais dans l'autre, c'est de leur montrer que nous les respectons assez pour s'intéresser à leur vécu et en retour, ils s'intéresseront à nous et ils nous respecteront. Ainsi, qui désirons-nous être? L'enseignante qui a les mêmes intérêts que ses élèves, qui fait des blagues et qui n'a aucune règle de classe ou l'enseignante qui s'intéresse à ses élèves, qui est à l'écoute et qui leur offre un cadre de sécurité? Pour ma part, le choix est facile.
Notre but en tant qu'enseignant au Québec aujourd'hui: socialiser, qualifier, instruire.
Est-ce un peu plus que ça finalement?
Un stage est conçu pour nous permettre de vivre nos erreurs et de grandir professionnellement et personnellement. Dans mon cas, mon second stage a répondu haut la main à ces caractéristiques. En 6 semaines, je me sens comme une nouvelle personne. J’ai su me remettre en question quotidiennement et adapter mes apprentissages en fonction de ma réalité. Je ne pourrai pas être plus contente de la personne que je suis devenue et du soutien que j’ai eu la chance d’avoir auprès de l’équipe-école. Dans les prochaines lignes, un petit résumé de mon parcours lors de mon deuxième stage à l’école des Ramilles avec ma merveilleuse enseignante associée.
Je suis une personne qui me met énormément de pressions sur les épaules et je ne me laisse pas la place à l’erreur; un trait de caractère que je retrouve chez les enfants de ma classe. Ainsi, l’une de mes plus grandes réalisations, serait mon acceptation. L’acceptation de ne pas être parfaite et que je ne le serai jamais. Dans ce métier, nous sommes en formation continuellement. Nous n’atteindrons jamais la perfection et c’est important d’en être conscient. Nous somme des êtres humains avec des qualités et des défauts et il est de notre devoir de comprendre que nos élèves le sont aussi. Si nous ne pouvons pas être parfaits, ils ne peuvent pas l’être aussi. C’est une grande réalisation que j’ai faite et qui va m’aider à continuer des années dans ce métier.
De plus, j’ai compris l’importance d’apprendre à lacher prise et que des fois, les choses sont hors de notre contrôle. Ainsi, l’un de mes coups de cœur durant ce stage est mon moment le plus difficile : ma deuxième supervision. Je suis reconnaissante du retour constructif que j’ai pu avoir avec mon enseignante associée et ma superviseure. J’ai touché le fond et j’ai réussis à remonter de cette épreuve, car j’avais le soutien de l’équipe-école. J’ai fait plusieurs erreurs, mais maintenant que je les ai faites, je ne les ferai plus. Ce fut un moment très révélateur pour moi, car j’ai compris que je n’étais pas invincible et que c’était normal de devoir demander de l’aide une fois de temps en temps. Je remercie le système de m’avoir assigné cette classe, car elle m’a permis de travailler doublement fort pour atteindre mes objectifs. Je ne me suis jamais sentie autant prête d’être une enseignante. Chaque classe que je vais avoir sera un nouveau défi, mais au moins, je vais savoir que j’ai la persévérance pour atteindre les objectifs identifiés.
De plus, un autre de mes coups de cœur, est la visite des parents de l’enfant-vedette chaque vendredi. C’est une activité formidable qui permet aux enfants de montrer à leurs parents leurs amis,
leur classe, le fonctionnement et tout le reste. En plus, les parents débordent de bonnes idées quand vient le temps de créer une activité. Le dernier vendredi de mon stage, une maman est venue
faire une activité en ergothérapie avec les enfants. Ils ont appris comment utiliser différents objets si certains de leurs membres ne leur permettaient plus de fonctionner à 100% de leur
capacité. C’est une grande ouverture sur le monde que ça leur permet d’avoir et c’était d’autant plus intéressant pour les enfants que pour moi.
Dans un autre ordre d’idées, on m’a souvent dit que j’étais quelqu’un qui s’adaptait en fonction du public avec qui j’étais. Dans le cas de mon stage au préscolaire, j’ai tout de suite remarqué cette adaptation chez moi. Lorsque je parle aux enfants, je parle plus lentement et utilise un ton plus doux. Lorsque je parle aux parents des enfants dans la classe, j’utilise un vocabulaire plus soutenu et lorsque je parle avec mon enseignante associée, c’est un vocabulaire plus familier puisque nous sommes devenus de bonnes amies et collègues de travail. C'est un élément que j'ai trouvé intéressant et pertinent dans le contexte scolaire.
En bref, mon second stage au préscolaire m'a permis de mûrir professionnellement et de comprendre l'importance de travailler en équipe dans une école. De plus, j'ai rapidement compris que la communication est à la base de l'enseignement et que nous devons nous adapter à toutes les situations se présentant à nous. J'ai déjà hate à mon prochain stage!
Jeune débutante et future enseignante, je m'apprêtais à faire mon premier pas dans une classe du primaire. C'est ainsi qu'en mars dernier, j'ai eu la chance grandiose de faire un stage dans une classe de cinquième année du primaire à la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Iles. Pour la première fois de ma vie, j'étais face à la réalité des enseignants d'aujourd'hui: la surpopulation dans les classes. Classe de 23 élèves, 12 parmi ceux-ci éprouvant des difficultés cotés. Je savais que mon rôle était crucial et que j'allais grandir avec cette expérience (MELS, 2001, p.6).
Le grand défi: gérer les comportements afin de m'assurer que la matière soit intégrée et apprise.
Après plusieurs essaies de technique de gestion de classe, ma superviseure de stage m'est venue avec une idée qui a piquée ma curiosité: l'utilisation de la classe dojo. Pour ceux qui ne connaissent pas cette plateforme, c'est un outil que nous pouvons utiliser à notre guise en assignant un petit monstre à chacun de nos élèves. Nous déterminons les comportements visés et les inscrivons sur cette plateforme. Dans mon cas, je voulais tester les bénéfices du renforcement positif sur le comportement de mes élèves en identifiant, non pas les comportements non-désirés, mais les comportements désirés. Tel que soutenu par Skinner dans sa théorie du conditionnement opérant, afin d'obtenir le comportement désiré, lorsque celui-ci est observé, une conséquence doit immédiatement le suivre. Dans ce cas-ci, à chaque fois qu'un élève était prêt à l'heure, en silence ou attentif, je lui accordais un point sur son petit monstre. Ainsi, il y avait une rétroaction immédiate sur le comportement désiré ce qui avait un effet bénéfique sur toute la classe qui désirait obtenir des points. À la fin de la journée, il devait avoir obtenu 3 points et plus.
Ce fut honnêtement un miracle dans la gestion de ma classe. Comme par magie, l'utilisation du renforcement positif eu un impact favorable sur le comportement de mes élèves tant au niveau social qu'éducatif. C'est effectivement les observations que j'avais faites dans mon journal de bord suite à l'instauration de la classe dojo dans ma classe.
À la suite de la lecture de l’article « Projet pilote d’éducation sexuelle : des contenus pour chaque âge », paru dans La Presse, je suis en accord avec le retour de l’éducation sexuelle au primaire. Par contre, je ne crois pas que les outils fournis par le gouvernement soient suffisants pour permettre un enseignement de qualité. En effet, ils nous suggèrent quelques outils (planche anatomique et petit vidéo sur les changements vécus à la puberté) qui semblent incomplets et trop peu nombreux (Richer, 2015). Selon moi, dans un contexte où les enseignants ont déjà une charge de travail élevée, le gouvernement devrait davantage favoriser un partenariat avec des spécialistes (sexologues, infirmiers, intervenants jeunesse, etc.) plutôt que d’en confier l’unique responsabilité aux enseignants et directions d’école. L’article « Cours d’éducation sexuelle : les professeurs rejettent le projet-pilote de Québec », reflète l’opinion des membres de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE). Ceux-ci sont favorables à l’instauration des cours d’éducation sexuelle et semblent avoir relevé des problématiques similaires à celles présentées ci-dessus. De plus, ils soulèvent un point intéressant par rapport au multiculturalisme présent dans les milieux scolaire (Compétence 13). Effectivement, il peut être difficile d’adapter un même contenu à tous en prenant en considération les différentes réalités de chacun.
Voici l’article de la presse : http://www.lapresse.ca/actualites/education/201506/16/01-4878389-cours-deducation-sexuelle-les-professeurs-rejettent-le-projet-pilote-de-quebec.php
« Peut-on vivre ensemble avec nos différences? » Voilà la question qui me pousse à vouloir enseigner et créer une cohésion au sein des milieux scolaires.
Inspiré d’un travail réalisé dans le cours DDD1210 : Réflexion sur le « Manifeste pour une école compétente ».