"Travailler de concert avec les membres de l'équipe pédagogique à la réalisation des tâches permettant le développement et l'évaluation des compétences visées dans le programme de formation,
et ce, en fonction des élèves concernés."
Durant mon stage à l'étranger, j'ai eu la chance d'avoir une collègue de travail en or: une amie d'université. Nous étions dans le même cycle, au même niveau. Ainsi, le travail d'équipe était de mise.
Au départ, nous avons constaté que nous étions deux personnes bien différentes, mais avec le même objectif final: la réussite de nos élèves. Nous avons rapidement compris que le travail d'équipe (partage de nos idées, partage de nos matériels pédagogiques, discussions hebdomadaires, rétroactions, commentaires constructifs, etc.) était un outil que nous devions utiliser à notre avantage. Dans ce contexte, nous avions les exigences de l'université et les exigences du milieu éducatif. Cela faisait une charge de travail assez incroyable! C'est pourquoi nous avons décidé de travailler de concert et de rendre notre travail le plus efficace possible.
Ainsi, durant la totalité du stage, nous avons développé des activités, des évaluations, des barèmes d'évaluation, des systèmes de gestion de classe et plusieurs autres outils ensemble. Nous avons fait des erreurs, mais cela nous a permis d'apprendre de ces erreurs et de développer de nouvelles façons de faire. Grâce à notre partage et à notre écoute, nous avons pu évoluer professionnellement et nous avons compris l'importance du travail collaboratif.
Dans le même contexte de stage, j'ai eu la chance de travailler en collaboration avec une enseignante d'anglais. Ensemble, nous devions créer des séances d'enseignement abordant les sciences. Combinant le français et l'anglais, les séances de sciences furent inspirantes. Nous avions deux bagages différents ce qui nous a permis de créer des activités diversifiées et motivantes pour nous et les élèves.
Ces deux expériences m'ont permis de comprendre la place du partage dans le monde enseignant. Sans quoi, les connaissances de chacun ne sont pas utilisées à leur plein potentiel.
À titre d'exemple, je dépose quelques planifications construites en travail collaboratif.
Il y a de cela quelques mois déjà, j'ai eu la chance de vivre un stage en enseignement à l'étranger. Plus spécifiquement, j'étais au Lycée Victor Hugo à Florence, en Italie, dans une classe de CM1 (niveau 4e année au Québec). J'étais la stagiaire dans cette classe pour une durée de 3 mois 1/2. Durant cette période, j'ai dû m'adapter à beaucoup de réalités se présentant à moi.
J'ai vécu un choc culturel et professionnel.
L'une des adaptations fut au niveau de la langue. À titre anecdotique, j'ai vécu une situation assez cocasse en fin de stage. Lors de ma dernière journée, j'ai reçu des remerciements et des petits mots d'amour très touchants. Ainsi, l'un de mes élèves est venu me voir et il m'a dit: "Merci Jessica pour tous les efforts que tu as faits, car pendant les 2 premières semaines de ton stage, je ne comprenais pas un mot de ce que tu disais et tu t'es adapté à nous." J'étais sous le choc d'apprendre que pendant deux semaines, cet élève ne comprenait pas un mot de ce que je disais dû à "mon accent québécois". Que pendant deux semaines, il était en classe, mais n'avançait pas et dérangeait parce qu'il ne comprenait pas ce que je disais... À ce point, j'étais contente que ce ne fut que deux semaines de mon stage où il fut difficile pour lui de me comprendre et non les 3 mois 1/2 au complet. J'ai rapidement compris l'importance de la communication avec nos élèves et l'importance d'adapter notre discours. Dans ce contexte, j'ai dû emprunter des termes de leur français, le "français de France". À titre d'exemple, au lieu de dire "étui à crayons", je devais dire "trousse". Pour leur demander de sortir leur sac à dos, je devais utiliser le mot "cartable". Ce fut ces changements et le débit à l'oral modifié qui aida à la communication claire avec mes élèves. Si je n'avais pas fait ces adaptations, il est fort possible que la plupart des élèves ne m'aient pas compris. De plus, pour plusieurs de mes élèves, je ne parlais pas français. Selon eux, je parlais une autre langue que la leur, ce qui fut assez cocasse pour moi, mais une ouverture pour eux. De savoir que nous parlions la même langue, mais que nous avions des expressions et des façons de prononcer différentes, étaient une ouverture, au monde qui les entoure et une compréhension plus grande de la langue française.
Juste pour rire, je vous invite à écouter cette vidéo qui présente les différences entre le "français québécois" et le "français de France". Nous avons eu beaucoup de plaisir à l'écouter ensemble, mes élèves et moi. Nous avons retrouvé plusieurs de ces expressions dans mon vocabulaire.
Voici le lien: https://www.youtube.com/watch?v=qYm83H5TOMM
Un stage est conçu pour nous permettre de vivre nos erreurs et de grandir professionnellement et personnellement. Dans mon cas, mon second stage a répondu haut la main à ces caractéristiques. En 6 semaines, je me sens comme une nouvelle personne. J’ai su me remettre en question quotidiennement et adapter mes apprentissages en fonction de ma réalité. Je ne pourrai pas être plus contente de la personne que je suis devenue et du soutien que j’ai eu la chance d’avoir auprès de l’équipe-école. Dans les prochaines lignes, un petit résumé de mon parcours lors de mon deuxième stage à l’école des Ramilles avec ma merveilleuse enseignante associée.
Je suis une personne qui me met énormément de pressions sur les épaules et je ne me laisse pas la place à l’erreur; un trait de caractère que je retrouve chez les enfants de ma classe. Ainsi, l’une de mes plus grandes réalisations, serait mon acceptation. L’acceptation de ne pas être parfaite et que je ne le serai jamais. Dans ce métier, nous sommes en formation continuellement. Nous n’atteindrons jamais la perfection et c’est important d’en être conscient. Nous somme des êtres humains avec des qualités et des défauts et il est de notre devoir de comprendre que nos élèves le sont aussi. Si nous ne pouvons pas être parfaits, ils ne peuvent pas l’être aussi. C’est une grande réalisation que j’ai faite et qui va m’aider à continuer des années dans ce métier.
De plus, j’ai compris l’importance d’apprendre à lacher prise et que des fois, les choses sont hors de notre contrôle. Ainsi, l’un de mes coups de cœur durant ce stage est mon moment le plus difficile : ma deuxième supervision. Je suis reconnaissante du retour constructif que j’ai pu avoir avec mon enseignante associée et ma superviseure. J’ai touché le fond et j’ai réussis à remonter de cette épreuve, car j’avais le soutien de l’équipe-école. J’ai fait plusieurs erreurs, mais maintenant que je les ai faites, je ne les ferai plus. Ce fut un moment très révélateur pour moi, car j’ai compris que je n’étais pas invincible et que c’était normal de devoir demander de l’aide une fois de temps en temps. Je remercie le système de m’avoir assigné cette classe, car elle m’a permis de travailler doublement fort pour atteindre mes objectifs. Je ne me suis jamais sentie autant prête d’être une enseignante. Chaque classe que je vais avoir sera un nouveau défi, mais au moins, je vais savoir que j’ai la persévérance pour atteindre les objectifs identifiés.
De plus, un autre de mes coups de cœur, est la visite des parents de l’enfant-vedette chaque vendredi. C’est une activité formidable qui permet aux enfants de montrer à leurs parents leurs amis,
leur classe, le fonctionnement et tout le reste. En plus, les parents débordent de bonnes idées quand vient le temps de créer une activité. Le dernier vendredi de mon stage, une maman est venue
faire une activité en ergothérapie avec les enfants. Ils ont appris comment utiliser différents objets si certains de leurs membres ne leur permettaient plus de fonctionner à 100% de leur
capacité. C’est une grande ouverture sur le monde que ça leur permet d’avoir et c’était d’autant plus intéressant pour les enfants que pour moi.
Dans un autre ordre d’idées, on m’a souvent dit que j’étais quelqu’un qui s’adaptait en fonction du public avec qui j’étais. Dans le cas de mon stage au préscolaire, j’ai tout de suite remarqué cette adaptation chez moi. Lorsque je parle aux enfants, je parle plus lentement et utilise un ton plus doux. Lorsque je parle aux parents des enfants dans la classe, j’utilise un vocabulaire plus soutenu et lorsque je parle avec mon enseignante associée, c’est un vocabulaire plus familier puisque nous sommes devenus de bonnes amies et collègues de travail. C'est un élément que j'ai trouvé intéressant et pertinent dans le contexte scolaire.
En bref, mon second stage au préscolaire m'a permis de mûrir professionnellement et de comprendre l'importance de travailler en équipe dans une école. De plus, j'ai rapidement compris que la communication est à la base de l'enseignement et que nous devons nous adapter à toutes les situations se présentant à nous. J'ai déjà hate à mon prochain stage!