"S'approprier la réalité pluriethnique de la société québécoise et de l'école montréalaise, se sentir réellement concerné dans ses actions pédagogiques, développer les compétences de
l'éducation interculturelle."
Avant mon arrivée à l'Université, je me visualisais en tant qu'enseignante et je me disais: "Plus tard, je vais être l'enseignante cool".
Aujourd'hui, quand j'y pense, je me visualise comme l'enseignante qui sera respectée.
Selon moi, il y a une énorme différence entre être l'enseignante cool et l'enseignante respectée.
Récemment, j'ai lu un livre fort intéressant: «Dans une classe à part. Histoires de profs inspirants» (Moisan, 2016). Ce livre m'a donné un petit coup de pouce pour m'identifier en tant qu'enseignante. L'un des enseignants racontant son histoire, Wilfin Michel, m'a beaucoup inspiré. Il m'a fait comprendre, qu'avant tout, il faut mettre en confiance nos élèves. Il faut s'intéresser à eux. Il faut laisser de côté le Programme de formation de l'école québécoise et discuter avec eux. Pourquoi est-ce important? C'est assez simple comme réponse. Tous les élèves ont besoin de se faire entendre. De savoir qu'ils ont une importance et qu'ils appartiennent à cette classe. Est-ce être leur ami? Dans un sens, oui, mais dans l'autre, c'est de leur montrer que nous les respectons assez pour s'intéresser à leur vécu et en retour, ils s'intéresseront à nous et ils nous respecteront. Ainsi, qui désirons-nous être? L'enseignante qui a les mêmes intérêts que ses élèves, qui fait des blagues et qui n'a aucune règle de classe ou l'enseignante qui s'intéresse à ses élèves, qui est à l'écoute et qui leur offre un cadre de sécurité? Pour ma part, le choix est facile.
Notre but en tant qu'enseignant au Québec aujourd'hui: socialiser, qualifier, instruire.
Est-ce un peu plus que ça finalement?
À la suite de la lecture de l’article « Projet pilote d’éducation sexuelle : des contenus pour chaque âge », paru dans La Presse, je suis en accord avec le retour de l’éducation sexuelle au primaire. Par contre, je ne crois pas que les outils fournis par le gouvernement soient suffisants pour permettre un enseignement de qualité. En effet, ils nous suggèrent quelques outils (planche anatomique et petit vidéo sur les changements vécus à la puberté) qui semblent incomplets et trop peu nombreux (Richer, 2015). Selon moi, dans un contexte où les enseignants ont déjà une charge de travail élevée, le gouvernement devrait davantage favoriser un partenariat avec des spécialistes (sexologues, infirmiers, intervenants jeunesse, etc.) plutôt que d’en confier l’unique responsabilité aux enseignants et directions d’école. L’article « Cours d’éducation sexuelle : les professeurs rejettent le projet-pilote de Québec », reflète l’opinion des membres de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE). Ceux-ci sont favorables à l’instauration des cours d’éducation sexuelle et semblent avoir relevé des problématiques similaires à celles présentées ci-dessus. De plus, ils soulèvent un point intéressant par rapport au multiculturalisme présent dans les milieux scolaire (Compétence 13). Effectivement, il peut être difficile d’adapter un même contenu à tous en prenant en considération les différentes réalités de chacun.
Voici l’article de la presse : http://www.lapresse.ca/actualites/education/201506/16/01-4878389-cours-deducation-sexuelle-les-professeurs-rejettent-le-projet-pilote-de-quebec.php
« Peut-on vivre ensemble avec nos différences? » Voilà la question qui me pousse à vouloir enseigner et créer une cohésion au sein des milieux scolaires.
Inspiré d’un travail réalisé dans le cours DDD1210 : Réflexion sur le « Manifeste pour une école compétente ».