4e année: La Nouvelle École de Saint-Eustache
Gestion de classe
Après ma première supervision de stage, j’ai compris que la gestion des comportements était un beau défi pour moi. J’ai décidé de prendre ce beau défi et de laisser tomber mon ancien projet pédagogique de stage (les TIC). Il a pris la forme de défis hebdomadaires. Ainsi, chaque semaine de stage, je me suis concentré sur un aspect de ma gestion de classe.
Semaine 1:
Mes élèves avaient besoin d'un encadrement particulier pour les interventions en classe. Ainsi, je me suis principalement concentré sur l'application de la règle "Tu lèves ta main pour parler". Continuellement, j'utilisais l'affiche dans la classe à titre de repère et j'intervenais lorsqu'un élève ne levait pas la main pour intervenir. Après 2 semaines, ce fut un succès et le climat dans la classe était plus favorable aux apprentissages.
Semaine 3:
J'ai changé les places et l’organisation des tables dans l’espace de la classe. Je suis revenue à la disposition traditionnelle des tables en « rang d’ognon ». Mon stage était
au mois de février, mais je vivais un mois de septembre avec mes élèves. Je devais partir de la base et c'est pourquoi j'ai changé la disposition des tables de travail dans la classe.
En grand groupe, nous avons choisi les valeurs de notre classe (ex. respect, autonomie, effort). Chaque vendredi, je nommais 3 élèves qui s'étaient démarqués par le respect de ces 3 valeurs. Par
l’entremise de cette nomination, ils avaient droit à un privilège de leur choix. Bien sûr, le privilège devait être réaliste et logique dans les circonstances.
Semaine 4:
J'ai adapté mon système des
niveaux d’autonomie aux différents besoins des élèves de ma classe.
J'ai utilisé ce système pour différentes situations. Au départ, il était seulement utilisé pour les déplacements dans les couloirs. Ainsi, pour motiver les élèves à développer leur autonomie,
j'ai inclu ce système au fonctionnement de la classe.
De plus, afin de favoriser les apprentissages et éviter les problématiques entourant le travail en équipe, j'ai créé « l’horloge de la coopération ». Ainsi, les élèves devaient
choisir des garçons et des filles qu'ils écrivaient aux différentes heures sur leur horloge de la coopération. Certaines personnes ne pouvaient pas écrire des noms sur leur horloge.
Semaine 5:
Le travail en équipe était une grande difficulté pour mes élèves. Ce que nous oublions fréquemment en enseignement, c'est que le travail en équipe est une compétence transversale. Ce qui veut dire qu'elle s'enseigne.
Ainsi, puisque mon stage tirait à sa fin, j'avais instauré un petit élément au travail en équipe afin de créer une motivation intrinsèque chez mes élèves. Lorsque je plaçais mes élèves en équipe de deux, je les amenais à s'autoévaluer. Je gardais un 5 minutes à la fin de l'activité et les élèves devaient choisir entre le vert, le jaune ou le rouge pour évaluer leur travail en équipe. Si le coéquipier était en accord, il dessinait des petits rayons autour de la couleur choisie. S'il n'était pas en accord, il ne dessinait rien. De cette façon, ça l'évitait les conflits entre les camarades et ça me permettait d'impliquer les élèves dans la tâche.
Semaine 6:
Technique d'impact
Mon enseignante associée m'avait passé un manuel concernant les techniques d'impact. Ce manuel était ma lecture de chevet. J'ai adoré le feuilleter et relever les techniques qui auraient un impact positif pour les élèves de ma classe. Ainsi, j'ai expérimenté l'une de ces techniques.
Un de mes élèves vivaient de l'intimidation. Ainsi, j'ai utilisé la technique d'impact s'intitulant "Le billet". Je lui ai présenté un billet de 5$. Ensuite, je lui ai demandé de me nommer la valeur de ce billet. Sans hésitation, il a dit qu'il valait 5$. Je lui ai posé cette même question en le reportant sur sa valeur et ses forces (je l'ai aidé à soulever ses forces).
Par la suite, j'ai froissé le billet et j'ai pilé dessus à plusieurs reprises. J'ai comparé cet exercice aux commentaires et aux bousculades qu'il reçoit des autres élèves.
Après cet exercice, je lui ai demandé de me nommer la valeur du 5$. Sans hésitation, il a répondu 5$. Je lui ai expliqué que c'était la même chose pour lui. Malgré tous les commentaires, il ne perd pas sa valeur et il reste la personne incroyable qu'il est.
L'impact de cet exercice sur le comportement de mon élève fut très bénéfique.
JOGGING D'ÉCRITURE:
Au début de mon stage, j'ai remarqué qu'il y avait de grandes difficultés en écriture dans ma classe. Les élèves n'étaient pas motivés, car ils avaient beaucoup de difficulté avec l'orthographe.
Ainsi, j'ai modifié la routine au retour du diner. Une fois sur deux, les élèves écrivaient un texte dans leur jogging d'écriture. La consigne, tu écris sur le sujet donné, mais tu ne te concentres pas sur la correction. Tu écris pour écrire. Après deux semaines, je leur ai demandé de choisir un de leur texte et de le corriger.
Ainsi, ils revenaient du diner et j'affichais sur le TNI un sujet. Au départ, je leur demandais d'écrire pendant 5 minutes. Ensuite, j'ai augmenté jusqu'à 20 minutes. Lorsque le temps était écoulé, je pigeais au hasard trois élèves qui désiraient venir lire leur texte. Les autres élèves qui voulaient partager, je leur demandais de me laisser leur cahier sur le coin de mon bureau pour que je le lise. La première fois, j'ai eu 2 cahiers. Après quelques jours, j'avais presque la classe au complet qui voulait que je lise leur texte. J'ai remarqué une augmentation de la motivation pour l'écriture chez mes élèves. Ce fut une belle réussite et un pas vers la bonne direction!